Qu’on soit trentenaires et plus ayant apprivoisé les NTIC, Internet, les réseaux sociaux et les utilisant au quotidien ou jeunes étant nés ou presque avec une souris à la main, on est tous maintenant plus ou moins confrontés à ce plongeon dans le virtuel. Est-ce une chance ? Que cela nous apporte-il ?
Entre la dématérialisation des données, les services online, les rencontres sur internet, les jeux vidéos, le partage d’infos, le stockage de fichiers, on peut tout faire (ou presque) directement sur le web. Certains en ont fait une façon de vivre, d’autres utilisent cet outil avec parcimonie mais personne ne peut y rester indifférent.
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Côté social
Nous envoyons des mails, tweets et autres statuts facebook au lieu de téléphoner ou d’écrire.
Nous correspondons et travaillons avec des gens à l’autre bout du monde de façon instantanée sans bouger de là où nous sommes.
Nous nous créons des réseaux professionnels et participons à des réseaux sociaux, on tisse des amitiés et des liens même plus forts directement sur la toile.
Avec le web, les gens sont devenus beaucoup plus accessibles et on a l’impression de pouvoir communiquer avec tout le monde (même les Hommes politiques en jouent voulant ainsi se rapprocher des populations).
Le revers de la médaille, c’est que souvent, les liens se font et se défont au gré des humeurs et semblent être moins durables que ceux créés (ou consolidés) dans la vraie vie.
Côté pratique
Nous commandons nos courses sur le net et on se les fait livrer au lieu de passer des heures à courir les magasins et attendre à la caisse.
Nous envoyons lettres, colis et cartes postales directement en ligne sans être obligé de passer par la poste.
Nous écoutons de la musique, regardons des vidéos et lisons des livres (ou ebooks) simplement devant notre ordinateur.
Indéniablement, Internet nous facilite la vie, nous permet d’avoir tout ce dont on a besoin. Alors qu’avant on devait se déplacer (souvent dans plusieurs endroits, en plusieurs fois) pour obtenir l’objet qu’on souhaitait ou réaliser l’action désirée, maintenant on en est qu’à quelques clics.
On peut néanmoins nuancer par le fait que parfois, nous aimerions bien toucher, ou voir de nos propres yeux, les biens que l’on s’empresse d’acheter d’un tour de souris. La dématérialisation de pas mal de services (notamment tout ce qui e-commerce) sonne-t-elle le glas des biens et services dans le « monde réel » ?
Côté écologique
Grand thème de ces dernières années, l’écologie est sûrement celle qui a su le mieux profiter de l’essor d’Internet. Entre l’économie de papier dû à la dématérialisation (même si on compense pas mal en imprimant à tout va…), le Web est surtout devenu un média des plus appréciés par les écolos de tout bord qu’ils soient Hommes politiques, actifs dans une association ou simples citoyens.
Tous partagent leurs ressentis, leurs astuces et leurs bons plans pour, pas forcément consommer moins mais surtout consommer mieux et dans le respect de l’environnement (économies d’eau/de chaleur, achats locaux et de saisons, réduction et tri des déchets…).
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On ne plus vivre sans internet ?
A la lumière de tous ces avantages et l’impression qu’il ne semble y avoir que des côtés positifs à cette virtualisation des interactions, on pourrait conclure que se passer d’internet est difficile. Surtout pour les plus jeunes qui eux n’ont connus quasiment que cela.
Pourtant nous verrons, dans un prochain article, que cette utilisation d’internet, des réseaux sociaux et plus globalement la volonté d’avoir tout tout de suite pousse certaines personnes à se recentrer sur l’essentiel.
Sans pour autant rejeter complètement notre monde de plus en plus connecté, certains se tournent vers la simplicité, la nature, le « do it yourself », donnant parfois l’impression de se renfermer à cause de cette sur-abondance d’online.
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Et pour vous, comment Internet a changé votre vie, vos passions et vos interactions ? Connaissez-vous des gens qui peu à peu paraissent « se déconnecter » ?
» La suite ici “Déconnexion programmée ?” «
Bel article ! J’ai hâte de lire le prochain à venir.
Côté social Je suis entièrement d’accord avec toi. Sur Internet, il semble que des liens peuvent se créer rapidement. Mais ils peuvent se défaire encore plus rapidement. Je pense que l’anonymat y est pour beaucoup dans ces créations de liens. On peut s’en rendre compte lorsqu’on commence à parler de se rencontrer physiquement.
Côté pratiqueTu écris La dématérialisation de pas mal de services (notamment tout ce qui e-commerce) sonne-t-elle le glas des biens et services dans le « monde réel » ? ce à quoi je répondrais non. Avec l’arrivée des grands magasins, on a vu beaucoup de petites boutiques de quartier disparaître. Maintenant, après avoir profité du côté pratique de ce genre de magasins (tout au même endroit), les gens recherchent de plus en plus les commerces de proximité. D’ailleurs, « la grande distribution » l’a compris en développant de plus en plus petites supérettes de quartier. Pourquoi ? Par exemple, la grande distribution s’étant imposée comme incontournable, elle impose ses règles, ses prix, etc.. et ce genre de magasin est de moins en moins « humanisé » (caisse automatique sans caissière par exemple). Et l’être humain est avant tout un être humain à la recherche de relations humaines. Pour Internet, c’est vrai. Ça peut être très pratique d’acheter par Internet par exemple sans bouger de son canapé. Mais après ? Il y a aussi la culture sur Internet. Les bibliothèques municipales sont désertées. Pouvons-nous poser ce genre de question sur un livre sur Internet : je cherche un bouquin écrit par je sais plus qui mais qui parle d’un thème proche de la vie moyenâgeuse, d’ailleurs je crois que c’est aux environs de la révolution française, et dont l’histoire se déroule en Auvergne où on creuse un tunnel. En tout cas, je préfère lire un livre sur papier que sur écran 😉
Côté écologiqueD’accord sur le partage d’astuces, etc… Mais ses astuces glanées sur Internet de consommer mieux dans le respect de l’environnement mises en pratiques suffiront-elles à compenser toute la pollution engendrée par l’utilisation d’Internet ?
Pour répondre à ta question sur les gens qui peu à peu paraissent « se déconnecter », je dirais que je fais (un peu) parti de ce genre de personnes. De plus en plus, je prends des pauses dans l’utilisation d’Internet, je coupe mon téléphone portable, … Dans mon milieu professionnel, mes principaux outils de travail tournent autour du collaboratif (messagerie, messagerie instantanée, réseau social, groupware, …). Je relève mes e-mail de moins en moins souvent dans la journée. Je communique de plus en plus de vive voix, par téléphone pour les personnes très éloignées (j’ai un périmètre d’activités national). Et ça fait du bien de ne pas être « connecté ». Le truc bête : tu es en train de discuter avec quelqu’un quand soudain ton téléphone portable sonne. A la personne à côté de toi tu dis « Excuse-moi » et celui-ci te répond « bon je te laisse à la prochaine ». Ne me dis pas que cela ne t’est jamais arrivé ? Si ? 😉
Pour finir, j’attends vraiment avec impatience ton prochain article sur l’utilisation d’Internet.
Merci pour ton commentaire très détaillé fraZck 🙂
Tu évoques plusieurs fois des idées (la proximité, l’humain) qui seront traitées dans l’article suivant 😉
Pour ta petite phrase concernant la recherche d’un bouquin, je pense que Google peut faire des miracles avec une recherche comme livre « révolution française » Auvergne tunnel 🙂
Ensuite concernant les interactions sociales plus réelles (téléphone plutôt qu’email, moins d’échanges online plus de discussions offline), je crois que c’est une question de caractère également. Souvent les timides préféreront le confort d’un écran qui les sépare de leur interlocuteur. Quitte à évoluer, à prendre confiance et être plus à l’aise de visu.
hello,
je ne peux plus me passer d’internet depuis longtemps et l’arrivée des smartphones n’a pas arrangé les choses… 😉
Par contre je fais quand même une distinction totale entre la vraie vie et le virtuel : et ça me fait hurler de rire quand je lis que les amis de nos amis sont nos amis… les mêmes qui te marchent sur la tête quand tu t’étales dans la rue…
Et pour rebondir sur ce que dit FraZck à la fin de son commentaire sur les comportements, portable par exemple, il faut croire que chez certains ça a fait des dégats irrémédiables dans le cerveau : quand je vois un couple au restau et monsieur qui accorde plus d’attention à son iphone qu’à madame, je me dis que ça ne serait que justice qu’elle se connecte un peu ailleurs elle aussi…. 😉
Je ne pourrais plus me passer d’internet non plus, par contre je me protège des effets néfastes des réseaux sociaux et autres, histoire de ne pas être « googleriser » si si je viens d’apprendre que ce verbe existe maintenant 😉
Je ne veux pas que n’importe qui puisse tout savoir sur moi juste en tapant mon nom dans google..
@DemonBlack : J’avoue que de mon côté ça ne me gêne pas plus que ça de me faire « googleriser », j’assume ce que j’écris en général et je suis assez peu présente sur Facebook par exemple pour ne pas devoir me protéger.