Dans l’article Vivre connecté, que du bonheur ?, nous avons vu les nombreux avantages d’Internet, des réseaux sociaux et de cette virtualisation des interactions. Néanmoins, de plus en plus de personnes semblent prendre leurs distances vis à vis de cette sur-connexion, recherchant plus les relations humaines et la proximité des échanges. Mode de passage ou vrai phénomène de société ?
Une recherche de proximité
Sur Internet, tout va très vite, des amitiés se nouent et se dénouent en quelques clics, quelques échanges de mails ou quelques commentaires. Vous pouvez également trouver ce que vous cherchez sans bouger de chez vous, les comparateurs permettent de retranscrire les avis donnés par des dizaines voir des centaines d’autres utilisateurs.
Pourtant, il arrive que certaines personnes cherchent autre chose et ils sont toujours plus nombreux à vouloir des relations humaines rétablies, plus honnêtes et surtout dans la « vraie vie ».
La proximité et la qualité des échanges semblent peu à peu être privilégiée au détriment de la quantité. Ainsi avoir 500 amis sur Facebook n’est pas forcément un plus et ce sont souvent les amis proches, qu’on a rencontré et avec qui on partage réellement des passions et des histoires, qui comptent.
On assiste également à une remontée des commerces de proximité, bio, natures, moins gros, plus personnalisé, moins centres commerciaux. Sur Internet également, on ne recherche plus forcément le meilleur prix mais aussi des produits équitables, de développement durable et qui nous semblent plus proches de nous.
Simplicité et tranquillité
Après la course à celui qui en aura le plus (d’amis, de nouveaux gadgets ou de comptes sur des sites différentes), on revient maintenant à plus de parcimonie. On privilégie l’authenticité d’une relation, la simplicité d’un produit plutôt que de chercher toujours le compliqué, le dernier cri.
On ne veut également plus être sollicité en permanence, on coupe plus facilement notre portable, on passe plus simplement une journée sans internet, on refuse la télévision, on consulte moins ses mails.
Outre le fait de gagner un temps considérable, on profite mieux de ses contacts en leur téléphonant, en les voyant, en sortant avec eux.
Juste le net ou bien plus que ça ?
La question qu’on pourrait se poser serait : est-ce uniquement d’Internet que certains veulent se déconnecter ? Est-ce qu’il n’y aurait pas un malaise plus profond avec la société de consommation, l’omniprésence des médias, l’intrusion de plus en plus agressive dans notre vie privée ?
Et en ce qui vous concerne, quel est votre ressenti par rapport à cette virtualisation des interactions, êtes vous de ceux qui adhèrent totalement tout en sachant où il mettent les pieds (un peu comme moi) ou de ceux qui se déconnectent peu à peu ?
Pour moi internet est un facilitateur de la vraie vie mais tout ce qui est trop facile (les rencontres, les amitiés…) est à prendre avec des pincettes : un « ami » facebook, s’il n’est pas déjà un ami IRL, reste virtuel.
Mais je suis accro quand même. 😉
Salut kategriss,
Un article que j’aurais presque pu écrire 😉 D’ailleurs j’avais commencé un peu en commentant ton précédent article « Vivre connecté, que du bonheur ? ».
Juste une remarque concernant le chapitre Simplicité et tranquilité. Je trouve que tu as tendance à un peu trop généraliser. Je pense sincèrement que nous sommes encore loin de revenir maintenant à plus de parcimonie. En regardant autour de moi, dans les villes, les transports, etc… je ne crois pas que les gens ne courent plus après le dernier modèle de machin-chose. J’ai pu me rendre compte que de plus en plus de personnes possèdent maintenant un IPhone. Les BlackBerry sont en pleine « explosion ». Ces 2 exemples sont bien du genre : dernière technologie + restons connectés ;-).
Encore merci pour ton article que j’ai eu plaisir à lire.
Bonne continuation
Un bel article, bien écrit et qui pose des questions pertinentes.
Je partage l’avis de David: Internet est un facilitateur, un catalyseur de la vraie vie. Mais il ne doit pas remplacer la vraie vie. Je me rappelle d’un fax (à l’époque …) envoyé par mon oncle, depuis l’étranger, à sa compagne qui disait en gros : « quelle belle invention que le fax ! pouvoir dire je t’aime depuis l’autre bout du monde ». On peut re-situer cette anecdote à aujourd’hui et remplacer le fax par un mail/facebook/skype/… ou un simple téléphone portable.
PS: merci pour le lien !
@DavidB : Je suis un peu comme toi, accro au net, je ne pense pas pouvoir m’en passer ne serait-ce qu’une journée. Mais bon on va dire que j’ai une « excuse », je suis webmaster de métier 😛
@fraZck : En effet j’ai peut-être été un peu trop généraliste. En fait, je voulais surtout pointer que ceux qui se déconnectent ne sont, certes pas forcément les plus visibles autour de nous, mais ils existent et il y en a de plus en plus, assez pour se poser des questions sur cette « tendance ».
@Grégory : Merci pour ton commentaire ! De rien pour le lien 🙂
Sinon en effet, avec Internet, on peut tout faire mais le travers serait, comme tu dis, de se laisser glisser dans le virtuel et de totalement sortir du monde réel.
Pour ma part, je suis assez mesuré. Par exemple en voyage, internet pour faire partager c’est super. Mais le coté négatif, c’est que cela raccroche toujours et ne permet pas de « couper » vraiment et donc d’être plus dans le present et le voyage.