Qu’est-ce qui est pire que de travailler sans relâche et sans faire de pauses ? Faire une pause en pensant encore à son travail ou en culpabilisant. Mais parfois quand on est submergé de tâches ou quand on est en plein dans quelque chose d’important, ça nous arrive de refuser de s’arrêter pour souffler. Que ça soit par envie d’en finir au plus vite ou parce qu’on ne veut pas lâcher ce qu’on fait, on se prive d’une pause salutaire. Comment remédier à cet état d’esprit ?
1. Faire une pause à un moment opportun
Même si faire des pauses régulières toutes les X minutes ou heures est tentant, calibrer les moments de détente n’est pas forcément une bonne façon de les gérer. A mon sens, faire une pause quand on en ressent le besoin est bien plus judicieux.
Comment ressentir ce besoin ? Yeux fatigués, bâillements, difficultés de concentration, l’impression de ne plus avancer, il est temps de s’aérer la tête et de faire une pause.
Au contraire, cerveau en ébullition, motivation à bloc et idées qui fusent ? Là ce n’est clairement pas le bon moment car vous risqueriez d’avoir réellement l’impression de laisser les choses inachevées alors que vous aviez un bon « feeling ».
2. Ne pas travailler pendant la pause
Une pause est faite pour décompresser et doit être assez courte pour permettre de retourner à notre tâche serein et requinqué. Quel intérêt si on continue de travailler pendant notre moment de détente ? Donc évitez de parler boulot avec vos collègues à la machine à café, essayer de ne pas prendre de coups de fil pros et n’en profitez pas pour répondre aux mails ! Si un confrère vous alpague pour régler une urgence, expliquez lui que vous serez bien plus disponible dans quelques minutes quand votre pause sera terminée.
Idéalement, il serait bon de pouvoir vous dégourdir les jambes en sortant dehors (dans la rue ou sur la terrasse) mais si ce n’est pas possible, marcher dans les couloirs en pensant à autre chose ou décompresser devant un jeu « futile » peut également être bénéfique (après tout cela dépend aussi de votre caractère).
3. Ne pas abuser des pauses
Je connais pas mal de gens pour qui c’est « pause perpétuelle » du type j’avance dans mon travail pendant 10 minutes, je fais une pause, j’avance encore, je fais une pause. Autant ça peut marcher pour quelques rares personnes, autant généralement c’est la meilleure façon de se disperser et d’avoir beaucoup de mal à terminer réellement quelque chose dans la journée.
Egalement, donner trop de place aux pauses peut se révéler moins bénéfique que prévu car plus on s’interrompt dans son travail, plus on a tendance à avoir du mal à s’y remettre. Ainsi une pause de 15 min toutes les deux heures peut être bien meilleure qu’une de 5 min toutes les 30 min.
Une pause le matin, une pause l’après midi plus la pause déjeuner devraient être un bon chiffre.
4. Ne pas sauter une pause
A l’inverse, quand on en ressent le besoin, il serait néfaste de s’en affranchir. Le fait de prendre un moment pour vous détendre vous fait culpabiliser, surtout si vous avez beaucoup de travail ? Dites-vous que continuer sans souffler va vous faire perdre plus de temps que de faire une courte pause et vous remettre au travail, plus motivé et avec les idées plus claires.
Si vraiment vous ne pouvez prendre une pause d’une quinzaine de minutes, prenez au moins deux minutes pour vous aérer la tête (quitte à faire passer ça pour une pause pipi si vous avez un boss pointilleux).
5. Faire une pause « sociale »
Faire une pause entre collègues est non seulement bon pour entretenir votre réseau ou vos amitiés (ou les deux) mais aussi pour partager ce moment de façon plus conviviale. A condition évidemment de ne pas parler boulot !
En plus, si vous êtes du genre à vous sentir coupable de vous arrêter ou à ne pas savoir le faire, voir les autres participer vous motivera et vous montrera que tout le monde prend des moments pour soi.
Le fait que tout le monde se remette ensuite au travail, rappellera aux adeptes des pauses multiples et/ou à rallonge, que comme tout le monde, eux aussi ont des obligations.
Et vous quand prenez vous vos pauses et comment les occupez-vous ? Vous est-il déjà arrivé de culpabiliser ?
Cet article rejoint un peu ton article « oiseau de nuit ? », en effet il est important de s’écouter et de savoir faire une pause quand on en éprouve le besoin, de la même manière qu’il ne faut pas hésiter à bosser même le soir quand on en a les ressources. D’une façon général aussi, on éprouve souvent le besoin de faire de nombreuses pause lorsque l’activité ne nous plaît pas ! Et à l’inverse lorsqu’on est passionné, plus moyen de s’arrêter !
Merci pour ces 5 points très importants !
Être occupé ne veut pas dire être efficace. Rester à son bureau en tournant les pages d’un dossier tout en pensant aux prochaines vacances ne va permettre de beaucoup avancer. Mieux vaut tout stopper et s’accorder une pause, sans remords. 🙂
Aurélien > Ça rejoint un peu même si cet article était plus pensé dans le cadre de pauses dans des journées de travail « standards » alors que « Oiseau de Nuit ? » mettait l’accent sur le pourquoi d’un travail plutôt de nuit.
Sinon, je voudrais juste rebondir sur le fait que lorsqu’on est passionné on fait moins de pauses, c’est vrai mais justement il faut également se faire violence et souffler de temps en temps 😉
Jean-Philippe > Tout à fait ! S’activer pour rien ce n’est pas productif et en plus on finit fatigué à la fin 😉
Pour certaines pauses je fais tout simplement la vaisselle, vu que c’est une activité manuelle ça me permet de me vider la tête, j’aime bien cuisiner aussi.
@Aurélien (de RMIF) : Pas faux. Moi étant assez accro de l’ordi, je me mets généralement sur un jeu.
Mais parfois, quand je sature, je sors me balader en ville, une quinzaine de minutes dehors (pourvu qu’il ne fasse pas trop moche) et je suis requinquée !
J4ai encore beaucoup de mal à faire des pauses, trop plongé dans mon travail. Conséquence je suis jeune et je commence à avoir de sérieux problèmes au dos et mal aux jambes. Il va vraiment falloir que j’applique ces conseils…
merci pour ces astuces!