Vos échecs et ce qu’ils vous ont appris

Souvent on parle de nos réussites car on est fier d’avoir accompli quelque chose à fortiori quand on se l’était fixé pour objectif. Par contre, nos échecs, on a tendance à les passer sous silence, à ne pas en parler, pire parfois on ne fait que les ruminer. Mais finalement, qu’est-ce qui nous aura le plus appris sur nous même et le monde qui nous entoure ? Nos réussites ou nos échecs ?

Échecs professionnels
Que ça soit dans nos études ou dans notre travail, il nous arrive un jour ou l’autre de buter, de glisser et de nous prendre une marche dans les dents. Malheureusement on peut en tirer de mauvaises conclusions comme « je ne suis pas fait pour ce job », « je ne fais pas assez d’efforts pour réussir dans ce domaine », « je suis nul, je ne sais rien faire », « j’aurais pu mieux me préparer pour cet examen » etc. Que des choses négatives !

Pourtant en y réfléchissant bien et en prenant un peu de recul on se rend rapidement compte qu’un échec professionnel peut se transformer en opportunité valorisante.

Exemple
J’ai voulu suivre la voie que mes parents avaient tracée pour moi et après avoir fait un bac général je me suis engagée dans des études supérieures. Chose qui ne m’a pas réellement réussi : quelques mois de Science Po, 1 an et demi de fac de langues, quelques mois de fac de multimédia, je n’étais juste pas faite pour ça car étant de nature butineuse je changeais de « vocation » comme de chemise.
Ce que ça m’a appris ?
Ces « études », bien que disparates m’ont permises de prendre le temps de savoir ce que je voulais réellement faire, de tester plusieurs choses qui, je le croyais, me convenaient pour me rendre compte que ce n’était pas ce que je voulais faire de ma vie. Ayant également quitté la maison, ça m’a permis de prendre mon indépendance en douceur sans que j’ai à me confronter tout de suite à la « violence » du monde du travail.

Échecs relationnels
Les relations avec les autres ce sont des choses vraiment délicates, l’enfer c’est les autres comme on dit. Et à force d’essuyer des refus, des trahisons, des mésaventures en tout genre, on peut être tenté de se renfermer sur soi-même, de ne plus aller vers les autres et d’éviter tout contact avec d’autres personnes.

Mais comme ce qui ne nous tue nous rend généralement plus fort (oui je sais, après j’arrête avec les citations), on remarque que ce genre de déconvenues relationnelles nous ont permis d’en savoir plus sur les gens qui nous entourent, sur la façon dont ils réagissent et sur notre propre comportement face à eux également.

Exemple
Là je ne vais pas en donner un mais plusieurs. Depuis que je suis gamine, j’ai toujours eu un mal de chien à nouer des relations saines, pas à sens uniques et pas vouées à disparaître au premier clash. Au fur et à mesure, moins d’amis donnait de l’isolement et plus je m’isolais, moins on avait envie de m’approcher = cercle vicieux.
Ce que ça m’a appris ?
J’ai toujours des lacunes de ce côté et j’y travaille mais la plus importante des choses que j’ai apprise c’est que je m’y prenais mal, que j’étais soit trop gentille, soit trop exclusive, souvent les deux. Maintenant je prend les choses moins à coeur avec plus de légèreté et surtout avec beaucoup d’humour ce qui me permet d’avoir des relations plus saines (même si pas encore « parfaites ») avec les autres.
Si je n’étais pas passée par ce processus d’échec, j’aurais peut-être pu avoir plus de copains, mais je ne suis pas sûre qu’ils seraient tous de réels amis.

Échecs personnels
Parfois on s’investit énormément dans notre développement personnel, on mise gros et on se retrouver dépouillé, démuni. J’ai tendance à penser que ce sont les échecs les plus cuisants car « nous », c’est ce que avons de plus précieux à améliorer et utiliser alors se planter sur nous-même, c’est dur à avaler. On a du mal à le surmonter et ça peut nous mener à des comportements dévalorisants, à une perte totale d’envie de contrôler sa vie et à l’impression d’avoir tout faux pour avancer.

Et si on y regarde de plus près, on constate que c’est quand on est au plus bas, qu’on a l’impression d’avoir tout râter qu’on remonte invariablement. On n’a pas forcément la force de tous le faire, mais regarder derrière soi et analyser notre échec peut nous montrer à quel point nous avons d’autres ressources pour remonter la pente, corriger nos erreurs et réinvestir en nous.

Exemple
Ne pas avoir confiance en moi, ou si peu… Il me fallait toujours double-checker, demander des avis autour de moi, tergiverser (j’avoue je n’en ai pas encore terminé !) pour prendre une décision et je n’arrivais pas à me faire confiance, me persuadant que ce je faisais était de toute façon voué à s’écrouler.
Ce que ça m’a appris ?
A écouter les autres, ce qu’ils avaient à dire et les conseils qu’ils avaient à donner. Egalement à ne pas prendre la grosse tête et me planter parce que j’aurais été trop sûre de moi.
Et puis, ça me permet de toujours avoir une marge d’amélioration et plus je travaille sur moi, plus j’essaie d’équilibrer la confiance que j’ai commencé à acquérir et les avis des autres qui sont également pertinnent, je peux faire la part des choses plus facilement.

Et vous ? Quels ont été vos échecs marquants ? Qu’est-ce qu’ils vous ont appris ?

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8 Commentaires

  1. Merci kategriss de partager avec transparence tes échecs ! Cela ne peut que nous encourager à comprendre l’importance qu’ils occupent dans notre épanouissement. Chaque erreur nous rapproche un petit peu plus de notre vérité, de ce que nous sommes vraiment, de ce à quoi nous aspirons réellement. C’est parfois difficile mais c’est le seul moyen d’avancer et ainsi, de mieux se comprendre. Ce que tu fais déjà bien. 🙂

    Et merci pour le lien !

  2. Tout à fait d’accord 😉
    A faire des erreurs (et à les comprendre), on évite de les reproduire et on en apprend plus sur nous-mêmes.
    Dommage que pas mal de gens (à l’école ou au boulot) pénalisent encore les erreurs sans voir les côtés positifs de celles-ci.

    Et de rien pour le lien, il m’a permis de confirmer pas mal de choses.

  3. C’est vrai que chaque erreur nous rapproche un peu plus de la vérité, mais à condition de savoir analyser ses erreurs et d’apprendre d’elles. Malheureusement ce n’est pas toujours facile de s’en rendre compte, ce qui peut nous amener à répéter les mêmes erreurs. Avoir une démarche d’analyse comme tu as eu Kategriss est très profitable pour avancer.
    Merci pour ce très bon article.

  4. Merci pour ton commentaire Aurélien, ça fait plaisir.

    En effet ce n’est pas toujours facile et parfois il est possible qu’on doive répéter plusieurs fois la même erreur pour enfin l’analyser et la comprendre pour ne plus la reproduire par la suite.

  5. Des erreurs j’en ai fait un paquet, un parcours scolaire chaotique, des relations « amoureuses » plus que bancales … Ce que j’entreprends sur internet est la seule chose qui tienne la route, et encore, je suis sûre de pouvoir être plus productif si j’étais moins « flemmard ». En faisant des erreurs on apprend, mais ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi sous prétexte que de toute façon, rien n’est fichu.

  6. C’est assez touchant ta franchise.J’aurais envie de te dire..des échecs par rapport à quoi,à qui?La société,les normes,les autres?
    Il n’y a pas d’échecs je crois.
    Sois indulgente avec toi-même.Et pense que tu as 23 ans..tu as une vie entière pour essayer..et réussir..selon TES critères.
    Les femmes ont souvent beaucoup d’exigences envers elle-même,et des doutes…Faut essayer la douceur et la bienveillance ..
    Pour moi…des essais,des ratages,des erreurs..mais aucun remords,ni regrets..

  7. Bien sûr ! Mais quand les erreurs sont déjà faites… il vaut mieux en tirer parti plutôt que de toujours regarder le passé.

  8. Merci Hélène, c’est gentil. Et en effet, on peut dire que selon le point de vue de la personne, ce ne seront pas forcément des échecs.
    Disons que ce sont des points qui m’ont marqués et à l’époque, ils me renvoyaient des images négatives. Maintenant j’ai appris à vivre avec et à transformer ces « échecs » en expériences qui m’ont apprises quelque chose.

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